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Une courte histoire d’allaitement


Crédit photos: Mamans Pieuvres


Huit mois à construire deux petits trésors à qui on veut donner le meilleur de soi-même.

Huit mois de caresses sur la bedaine, de suivis de grossesse, de préparatifs, de questionnements, de doutes...


Huit mois à se faire mentionner par monsieur madame tout le monde à quel point on est courageuse de porter deux bébés, qu’on est admirable...


Huit mois durant lesquels un peu n’importe qui se permet de nous rappeler à quel point ce sera un gros défi d’avoir deux bébés en même temps. «Je ne sais pas comment tu vas y arriver.» Puis, huit mois à se faire poser la fameuse question : «Vas-tu les allaiter?» Ce à quoi j’ai toujours répondu exactement ceci : «Je vais essayer!» Et on me rétorquait chaque fois, encore et encore, à quel point j’étais courageuse, admirable et que ce serait un gros défi.


Enfin le jour J, à exactement 37 semaines, les jumelles A.&A. voient enfin le jour. Les caresses sur la bedaine, les suivis de grossesse et les préparatifs sont désormais chose du passé. Ils cèdent la place à une dose inestimable d’amour en double. Les questionnements et les doutes sont toutefois toujours d’actualité, bien plus présents qu’au cours des huit mois précédents. Malgré leur naissance à terme, A.&A. ont de petits poids : 4 lbs 13 et 5 lbs 8. Cela ne les empêche pas d’être immédiatement autonomes pour respirer et d’être en parfaite santé. Quel soulagement!


Dès le jour 1, A.&A. sont nourries de mon précieux colostrum qui, bien vite, devient insuffisant en quantité pour nourrir deux belles amours si petites. Craignant une perte de poids importante, nous complémentons l’allaitement maternel par de la préparation commerciale. Je demeure cependant motivée à offrir le meilleur de moi-même (!) à mes deux enfants. Je continue de stimuler la montée de lait en tirant mon colostrum manuellement aux trois heures, bien déterminée à allaiter exclusivement les filles au moment de la montée de lait.


Dès le jour 2, nous faisons une première tentative de mise au sein pour chacune des

filles, puis même une première tentative en tandem. Nous nous apercevons rapidement qu’une des cocottes lèche le mamelon au lieu de le téter et que l’autre cocotte a une prise trop petite faisant en sorte qu’elle réussit seulement à me blesser sans extraire une seule goutte de mon précieux lait.


Je demeure cependant, encore une fois, motivée à offrir le meilleur de moi-même (!) à mes deux enfants. Considérant leur petitesse, je décide que je tirerai mon lait pour stimuler la montée laiteuse, bien déterminée à tire-allaiter exclusivement A.&A. et ce jusqu’à ce qu’elles aient assez grandi afin de tenter à nouveau la mise au sein.


Dès le retour à la maison, la routine s’installe : couche, biberon, dodo pour la première

cocotte, couche, biberon, dodo pour la deuxième cocotte, tire-lait, pause-pipi pour maman,

power-nap de 30 minutes pour maman, puis on recommence... couche, biberon, dodo, ... Je

demeure cependant, bien que fatiguée, très motivée à offrir le meilleur de moi-même (!) à mes deux enfants.


Je maintiens donc la cadence pendant quelques jours, toujours bien déterminée à continuer le tire-allaitement en vue d’un allaitement exclusif pour A.&A. Puis, un questionnement émerge en moi :


Est-ce ainsi que je donne vraiment le meilleur de moi-même à mes enfants?

Épuisée, j’éclate en sanglots et la réponse apparait soudain comme une évidence : Non.


J’ai pleuré ainsi toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Moi qui m’étais répétée et

répétée pendant huit mois que j’allaiterais si c’était possible et que, dans le cas contraire, je ne m’acharnerais pas. Je venais de me rendre compte que de ne PAS s’acharner était la décision la plus difficile que j’avais eue à prendre à ce jour.


C’est ainsi que j’ai pris la décision de cesser de tirer mon lait et de nourrir A.&A. à la préparation commerciale. Je demeure motivée à offrir le meilleur de moi-même à mes deux enfants : une maman heureuse et reposée.


Je suis aujourd’hui sereine face à ma décision. Je n’ai qu’un regret : ne pas l’avoir prise plus tôt. A.&A. sont nourries à la bouteille et elles ont une maman présente, aimante, reposée et épanouie.


Une maman pieuvre anonyme

 

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