Les parents d’enfants issus d’une naissance multiple sont confrontés à plusieurs défis, notamment par le manque d’informations adaptées à leur réalité et la particularité d’élever des enfants du même âge.
Ne diminuez pas ce qui vous arrive: vous venez de donner la vie à deux ou trois bébés en même temps. C'est tout un exploit ET énormément de travail. Ceci n'est pas une impression: vous mettrez bien une pause à vos vies pour vous consacrer aux soins de ces petites personnes! Les premiers éclats de rires mutuels et les moments de tendresse en double ou en triple vous aideront à passer au travers des moments plus difficiles de votre maternité et paternité.
Bizarrement, les parents de multiples ont parfois l'impression qu'ils doivent prouver qu'ils sont capables de remplir cette mission unique. Vous n'êtes pas des superhéros et la parentalité n'est pas une compétition.
Dans sa pratique, la docteure Joan A. Friedman, psychologue et spécialiste en gémellité constate que plusieurs parents vivent des déceptions immenses lorsque les attentes envers leur partenaire sont incapables d’être comblées. La fatigue, la culpabilité et le manque de support peuvent contribuer au sentiment de colère et de rancune dirigé vers l'autre parent.
Il est important de prendre soin de son couple afin que les rôles parentaux ne prennent pas le dessus sur la relation conjugale et sentimentale. Consultez la page VIE DE COUPLE pour quelques conseils afin de vous aider dans votre communication. Si vous avez vécu une séparation ou êtes en processus de vous séparer, nous vous encourageons à devenir le meilleur coparent pour le bien-être de vos enfants.
L'équipe tient à remercier Cynthia Girard pour sa contribution immense ainsi que pour son travail remarquable auprès des familles et des couples.
LES PRINCIPES DE BASE DE LA PARENTALITÉ
La psychoéducatrice en moi comprend tout à fait que les joies d'être parent ne sont pas toujours évidentes lorsqu’on doit traverser des défis bien particuliers, surtout lorsqu’on doit élever deux ou trois enfants du même âge, en plus de la fratrie. Que l'on soit séparé ou encore ensemble, être parent est le rôle d'une vie.
LES MULTIPLES DÉFIS DE LA PARENTALITÉ
Lorsque tout semble difficile, il faut se rappeler que le parent lui même en n'est pas la cause. C'est plutôt le contexte de notre parentalité, soit d’avoir deux, trois ou quatre enfants à accompagner en MÊME temps qu'il l'est. Chaque étape du développement d’un enfant comporte des moments agréables et des moments plus difficiles. Il est aussi probable que je ne me retrouve pas dans les 1001 conseils de certains courants parentaux car disons-le, ces derniers ne sont pas toujours applicables dans ma réalité et mon contexte familial.
Voici quelques réalités auxquelles les parents pourraient être confrontés face à leurs attentes dans leur nouveau rôle de parents, dans leur vie de couple et aussi en tant que personne à part entière:
Mes attentes en tant qu'individu à part entière et la réalité:
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Faire le deuil de ma vie d’avant sans enfant.
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Ne plus retrouver mon corps d'avant.
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Le déroulement de mon accouchement et la période postnatale avec plus d'un bébé.
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Accepter de ne pas vivre la maternité que j’avais prévue (singleton VS gémellaire).
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La fin de la famille quand nous savons que nous n’aurons plus d’enfant.
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Accepter d'être déçu et d'avoir voulu qu'un seul bébé. Cela ne veut pas dire que vous ne les aimez pas! Au contraire, acceptez vos émotions et ce qui est présent à l'intérieur de vous: cela vous permettra encore plus de les aimer.
Et encore bien d’autre deuils puisque chacun les vit en fonction de son histoire.
Mes attentes en tant que nouveau parent et la réalité:
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Le choc gémellaire: se préparer à porter un bébé versus l'organisation de l'arrivée de deux ou trois.
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Je ne sais pas qui je suis comme parent avant d’en devenir un. Mes souhaits avant la naissance peuvent changer une fois que les bébés sont présents. Je pourrais être confronté avec le parent que je voulais être versus celui que je suis finalement.
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Le jeu des hormones nous rend complètement vulnérable. Devenir un parent est un facteur de risque à la conjugalité, alors il faut prendre son temps et mettre des moyens en place pour éviter la séparation précoce.
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À chaque nouvel enfant, le parent va vivre une nouvelle adaptation. Je dois apprendre à me définir à chaque fois. Alors quand j’en ai deux ou trois en même temps, je dois me découvrir avec chacun d’eux et ce en même temps. Le défi est grand.
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L’adaptation pour celle qui porte le bébé se fait plus tôt que l’autre parent. Celle qui porte le bébé vit des changements de vie par la force des choses. Par exemple, elle ne peut pas manger de sushis, se lève plus souvent la nuit pour faire pipi, ne boit pas d’alcool. L’autre parent peut vivre davantage ce choc après la naissance. Il va donc devoir passer par les mêmes étapes pour accepter, alors le parent qui a porté doit comprendre ce cheminement.
Nos attentes en tant que couple et la réalité:
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Devenir parent nous montre le meilleur de nous-même, mais aussi le pire. C’est normal d’être déstabilisé comme couple.
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Les raisons pour lesquelles vous aimez votre partenaire doivent être mises de l’avant. Demandez-vous pourquoi vous avez aimé votre conjoint-e et qu’est-ce que vous pouvez ajouter à cette liste, maintenant que vous êtes de nouveaux parents!
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Rappelez-vous que nous ne changeons pas complètement, alors créons des occasions pour revivre des moments doux.
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Faire des efforts ne signifie pas de toujours mettre le couple en priorité; c’est aussi de faire un choix. Alors, la vraie question est la suivante : Est-ce que tu veux garder ton couple pour tes enfants et toi?
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Il est normal que nous ne soyons pas toujours en accord par rapport à l'éducation des enfants. Devenir parent requiert de la pratique alors renseignez-vous et soyez accompagnés.
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Le pouvoir de la communication : ce n’est pas cliché, c’est une réalité. C’est extrêmement important. Si vous en venez à la séparation, vous n’aurez pas le choix de communiquer, alors en couple ça vaut le coût d'y investir temps et effort.
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Nous devons faire des choix et redéfinir nos priorités de vie et donc forcément vivre des deuils. Malgré ces difficultés, nous devons accepter notre situation et passer par différentes étapes pour y arriver.
LES DIFFÉRENTS STYLES PARENTAUX
Suis-je assez bienveillant-e ? Suis-je trop sévère ? Suis-je en train de reproduire ce que j’ai vécu dans mon enfance ? Bref, toutes ces questions peuvent être présentes lorsqu’on parle de la parentalité.
Nous avons grandi avec des styles de parents et nous avons donc intégré certains modèles qui nous amènent à percevoir la vie d’une certaine manière. Nous avons nous aussi comme parent un style parental qui se compose de nos valeurs, de nos blessures personnelles, de notre histoire familiale et de nos connaissances face à ce sujet.
Avec les recherches et les neurosciences, on sait que plus un parent est en mesure d’accueillir les émotions de son enfant tout en étant en mesure de lui offrir un cadre ferme, mais bienveillant, plus son enfant risque d’être un adulte sécure, confiant et qui sera en mesure de mieux gérer ses émotions.
Il existe 4 styles parentaux soit:
1) Le parent démocratique
2) Le parent autoritaire
3) Le parent permissif
4) Le parent désengagé
L'image ci-dessous représente un aperçu de ces styles et de leur définition.
QU'EST-CE QUE LE TRONC COMMUN ÉDUCATIF ?
C'est lorsque les parents agissent de la meme manière. Les parents s’engagent à avoir une approche similaire au niveau de la mise en place des règles, des méthodes éducatives et des conséquences. Que nous soyons ensemble ou séparés, il est pertinent et souhaitable, pour faciliter l’éducation, d’avoir des interventions similaires. Ok, tout ça est beau, mais ça donne quoi?
L’impact et la pertinence d’avoir un tronc commun éducatif permet aux enfants de rester neutre face à ses parents. Les enfants seront davantage sécurisés, car que ce soit maman ou papa qui intervienne, les interventions seront prévisibles. Les enfants sauront à quoi s’en tenir, donc les attentes seront clairement définies.
Il risque d’y avoir moins de comportements problématiques, moins d’opposition et moins de crise. Bref, plus de collaboration et de plaisir. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne dis pas non à plus de zénitude dans mon quotidien! Dans le meilleur des mondes, nous installons cette structure de règles quand nous sommes en couple et s’il y a séparation, nous la maintenons. Si un tronc commun éducatif n’a pas été instauré, il est essentiel de travailler ensemble pour arrimer nos interventions.
Je donne souvent en exemple la collaboration entre l’école et la maison. Si vous n’allez pas dans le même sens, les enfants risquent de jouer avec l’information en leur faveur. Désolée de vous dire que ce n’est pas parce que les enfants veulent manipuler, c’est plutôt parce qu’ils ont compris qu’il y avait un gain à gagner par l’incohérence et l’inconstance des deux milieux. Ils sont intelligents, c’est une bonne nouvelle ça, non?
Alors, nous avons tous intérêt à aller dans le même sens. Les enfants cesseront certains comportements qui étaient générés par cette dynamique. Donc, entre maman et papa, c’est presque pareil! Même si les enfants ont certains gains par moment, quand les parents ne se parlent pas, il demeure qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner, car ne pas savoir à quoi s’en tenir est parfois insécurisant et déstabilisant.
LES DEUX GRANDS PRINCIPES DE LA COPARENTALITÉ
À moins d’être dans une relation toxique, violente ou non égalitaire, il peut être normal que l’adaptation à la parentalité prenne du temps et demande des ajustements. Une chose est certaine, ensemble ou séparément, vous resterez toujours les parents de vos enfants et vous devrez former une équipe. Les enfants ont besoin de contacts fréquents, chaleureux et bienveillants de la part de leurs deux parents pour se développer de façon optimale.
Plus notre équipe de parents est solide et se fait confiance, plus nos enfants seront épanouis. Voici les deux grands principes qui composent la coparentalité :
Principe #1: Assurer le maintien des rôles parentaux
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Nous gardons une image positive de l’autre parent dans notre discours auprès des enfants;
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Les enfants ont le droit de parler de leur autre parent et de ce qu’ils vivent avec les deux parents;
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Nous favorisons des contacts avec l’autre parent, et ce, de toute forme;
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Nous laissons de la place à l’autre pour mettre sa couleur dans les interventions.
Principe #2: Collaborer dans le partage des responsabilités
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Nous partageons le temps de vie des enfants selon les besoins de chacun et selon la réalité de chaque parent;
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Nous partageons la fameuse charge mentale;
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Nous clarifions qui fait quoi, quand, comment, où. Ex : les devoirs, rencontres de parents, cours de danse, dentiste, psychologue, etc.;
LORSQUE RIEN NE VA PLUS: RÉUSSIR SA SÉPARATION CONJUGALE
Vous pensez à vous séparer? Êtes-vous en processus de séparation? Votre séparation est faite depuis un moment, mais vous n'avez jamais statué sur aucune modalité entre vous et votre ex-conjoint (e)? Il existe plusieurs manières de se séparer et de s'arranger lorsqu'on décide de mettre fin à notre union. Entre autres, la médiation familiale est une option parmi d'autres.
Il est parfois difficile d’admettre que la relation est terminée et ce deuil peut prendre du temps. Malgré que le couple soit en rupture, il demeure que votre rôle de parent ne cessera jamais. Vous devrez apprendre à composer avec votre ex-partenaire dans le meilleur intérêt de vos enfants. Aussi bien trouver des stratégies qui réduisent les conflits au lieu de se déchirer et de faire souffrir les enfants, non ?
PRIORISER LES BESOINS DE NOS ENFANTS
Vous pouvez régler les impacts de votre rupture tout en répondant aux besoins de vos enfants.
De façon générale, 80 % des enfants vont bien s’adapter à la séparation des parents. Toutefois, environ 20 % des enfants risquent de vivre des difficultés passagères ou chroniques. Un des facteurs de protection de l'adaptation saine des enfants est la manière dont les parents vont gérer leur séparation et garder les enfants à l’écart des conflits.
Les enfants n’ont pas à être porteur de décision. Bien entendu, selon son âge et son tempérament, chaque enfant a des besoins bien spécifiques en lien avec son développement.
Enfin, tous les enfants ont besoin d’être entendus, mais ne doivent pas porter le fardeau d’une décision, et ce, peu importe leur âge. De plus, ils doivent être ramenés dans leur rôle d’enfant et les parents doivent mettre des limites. Par exemple, le parent pourrait dire à son enfant que cette question ne le concerne pas et que c’est l’intimité de la vie de maman et de papa, qu’il n’a pas à tout savoir.
Les enfants doivent savoir ce qui est pertinent pour eux. Si les réactions perdurent pendant plusieurs mois et s’amplifient, il est préférable d’aller consulter afin d’évaluer si certaines interventions pourraient aider l’enfant.
Lorsqu'on traverse une séparation conjugale, il est parfois difficile de tout clarifier soi-même. Le lot d'émotions et parfois l'entente avec notre ex-partenaire peuvent rendre les discussions tendues. Sans compter que lorsqu'il y a les intérêts des enfants au cœur de nos décisions, tout cela peut devenir mélangeant quant aux choix à faire.
Q&R SUR LA MÉDIATION FAMILIALE AU CANADA
1- Qu'est-ce que la médiation familiale?
La médiation familiale, au Canada, est reconnue de manière légale. Elle est pratiquée et encouragée par l'État. Dans certaines provinces, si le couple qui se sépare a des enfants, les parents sont obligés de faire une médiation familiale.
Il faut savoir que la médiation familiale n'est PAS une forme de thérapie de couple ou de thérapie familiale. En outre, la médiation familiale a pour objectif pour les ex-conjoints de réussir leur séparation conjugale. C'est-à-dire qu'il s'agit d'un mode de résolution de la rupture. Un médiateur intervient de manière impartiale auprès des parents mariés ou conjoints pour aider à négocier une entente équitable et viable, répondant aux besoins de chacun des membres de la famille. Vous pouvez divorcer une fois la médiation terminée.
2- Est-ce qu'un médiateur fait partie d'une profession encadrée ?
Oui tout à fait. Les médiateurs familiaux doivent faire partie de l'un de ces ordres professionnels pour pouvoir porter le titre de médiateur familial: Notaire, Psychoéducateur , Avocat, Travailleur social, Psychologue. Ainsi, ils sont supervisés par leur ordre professionnel. Dans la province du Québec, il existe l' Association des médiateurs du Québec (AMFQ).
3- Quel type de décisions et de sujets sont abordés pendant les consultations?
Il est important de savoir que le médiateur ne peut pas donner son opinion, mais il vous aidera à prendre les meilleures décisions pour vous et vos enfants sur différents thèmes tels que:
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Le partage du temps de vie des enfants (garde partagée, droit de visite, etc);
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Les responsabilités parentales et le partage des rôles;
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La pension alimentaire pour les enfants (vous allez comprendre pourquoi vous payer, au besoin)
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La répartition de la maison et des biens;
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La division des dettes et de l'argent;
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Si vous êtes mariés, on parlera du partage du patrimoine familial, régime matrimonial, REER et fonds de pension ainsi que pension pour ex-époux.
Vous serez accompagné de façon structurée et empathique car le médiateur saura vous guider tous les deux de façon impartiale
4-Quelles sont les bénéfices de consulter?
-Contrôler les décisions qui influencent votre vie de famille.
-Favoriser l'intérêt des enfants pour assurer leur sécurité et leur bon développement.
-Réduire le stress des enfants par une atténuation des conflits.
-Éviter la divulgation publique des problèmes familiaux.
La médiation est une alternative efficace et économique aux procédures judiciaires parfois longues et onéreuses. Vérifiez ce que votre province offre aux familles dans le cadre de la médiation. Par exemple, au Québec, le ministère de la Justice subventionne 5 heures de médiation familiale pour les nouveaux cas de médiation. Ensuite, pour les cas en cours, le ministère subventionne 2,5 heures pour tous les changements significatifs ainsi que pour les révisions annuelles. En dehors de ces heures, le tarif est balisé à 110$ de l'heure.
5- À quoi dois-je m'attendre, une fois la médiation terminée ?
Chacun des parents pourra utiliser un résumé des ententes qui est remis et signé par le médiateur comme marche à suivre entre vous et votre ex-partenaire. Si vous le souhaitez, faites une demande conjointe auprès d'un juriste et obtenir un jugement de la cour en utilisant votre résumé. Sachez qu'il n'est pas obligatoire pour les conjoints de fait. Pour les gens mariés, vous devez le faire afin d'obtenir le divorce.
Pour les enfants et votre coparentalité, il est bon d'utiliser les services de psychoéducation ou du coaching coparental afin de favoriser l'adaptation des enfants et les aider à traverser cette période d'adaptation. Le coaching coparental est démontré comme efficace afin d'établir des bases solides et efficaces au niveau de la communication et pour favoriser l'adaptation des enfants et éviter les conflits de loyauté.
Concrètement, selon votre entente et vos négociations, vous pouvez vous attendre à atteindre ses objectifs:
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Mon union de fait est officiellement terminée ou je suis prêt à divorcer
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Nos biens et nos dettes sont partagés équitablement
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Le partage du temps de vie des enfants est clair
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Je sais si je dois payer une pension alimentaire et montant est basé selon nos réalités financières et selon les besoins de nos enfants
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Les responsabilités parentales sont clarifiées
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Nos communications sont balisées en fonction des enfants
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On a économisé de l’argent
6- Qu'est-ce qui se passe si la médiation ne fonctionne pas?
Malgré la médiation, vous ne vous entendez pas ? Les tribunaux peuvent peut-être vous aider. Au Québec, sachez que vous devrez faire une rencontre de coparentalité obligatoire offerte par le ministère de la Justice dans les différents palais de justice du Québec. Cette rencontre est gratuite.
Dans le cas où la médiation a été difficile, il peut être pertinent de continuer en coaching coparental afin de réduire les risques d'entrer en conflit de séparation. Dans la même veine, les études démontrent qu'après deux ans de séparation douloureuse, il est plus difficile de rétablir une communication et une relation coparentale fonctionnelle. On peut parfois se retrouver dans les pires cas, en situation d'aliénation parentale.
LIENS INTÉRESSANTS À CONSULTER:
Sources :
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Agence Santé Publique - Naissance multiple - Gouvernement du Canada, 2013.