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Débuter l'alimentation complémentaire avec deux ou trois bébés. 

Vos bébés ont entre 4 et 6 mois et ils vont bientôt commencer à manger ? Il est tout à fait normal de se poser différentes questions avant de débuter cette grande aventure d'introduction aux solides. Vous hésitez peut-être encore à savoir si vous préférez débuter avec la méthode traditionnelle (purée), la diversification alimentaire menée par l'enfant (DME) ou bien faire un peu des deux. Est-ce que vous devez vraiment faire un choix ?

D'emblée, il est primordial de comprendre que ces deux approches ne sont pas en compétition, mais plutôt complémentaires l'une à l'autre. Vous n'êtes pas un meilleur ou un moins bon parent selon le choix que vous ferez quant à la façon de nourrir vos bébés. Nous vous encourageons à adopter une approche flexible combinant purées et morceaux pour que cette étape dans votre vie de parents et celle des bébés se déroule de façon sécuritaire et dans le plaisir. N'oubliez pas que vos bébés sont tous différents, et ne se développeront pas aux mêmes rythmes!

PURÉES ET ALIMENTATION AUTONOME: COMMENT CHOISIR? 

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Vos bébés ont entre 4 et 6 mois et ils vont bientôt commencer à manger ? Il est tout à fait normal de se poser différentes questions avant de débuter cette grande aventure d'introduction aux solides. Vous hésitez peut-être encore à savoir si vous préférez débuter avec la méthode traditionnelle (purée), la diversification alimentaire menée par l'enfant (DME) ou bien faire un peu des deux. Est-ce que vous devez vraiment faire un choix ?

D'emblée, il est primordial de comprendre que ces deux approches ne sont pas en compétition, mais plutôt complémentaires l'une à l'autre. Vous n'êtes pas un meilleur ou un moins bon parent selon le choix que vous ferez quant à la façon de nourrir vos bébés. Nous vous encourageons à adopter une approche flexible combinant purées et morceaux pour que cette étape dans votre vie de parents et celle des bébés se déroule de façon sécuritaire et dans le plaisir. N'oubliez pas que vos bébés sont tous différents, et ne se développeront pas aux mêmes rythmes!

Pour parfaire votre choix, je vous recommande fortement de bien vous renseigner sur les deux approches et de prendre une décision en fonction de vos valeurs familiales mais surtout en fonction de votre instinct de parent.  Peu importe la méthode que vous choisirez, ne soyez pas trop rigide et strict dans son application. Il faut savoir vous adapter à vos bébés au fil du temps ; il est possible que vous débutiez avec la DME mais qu'un de vos bébés ne soit pas intéressé par le fait de se nourrir par lui-même.

 

Il est aussi possible que leur(s) co-jumeaux revendique(nt) leur(s) besoin(s) d'autonomie plus rapidement que vous ne l'auriez souhaité. Il important dans tous les cas de s'adapter rapidement et d'être à l'écoute des signaux que vos bébés vous font parvenir.

Voici de conseils de base concernant l'introduction des aliments : 

Débuter l'introduction des aliments solides entre l'âge de 4 à 6 mois (âge corrigé). Attention! La DME ne devrait pas être débutée avant l'âge de 6 mois.)

Suivre une formation sur l'introduction des aliments offerts par un-e professionnel(le) comme l'équipe des Nutritionnistes en pédiatrie !

Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, ce n'est pas la purée qui est proscrite de la DME mais plutôt l'autonomie de bébé qui est mise de l'avant. La méthode traditionnelle purée, c'est le parent qui nourrit bébé tandis qu'en DME c'est bébé qui se nourrit par lui-même, à son rythme et selon ses besoins et ses compétences.

Il n'y a pas plus de risque d'étouffement avec la DME qu'avec la méthode purée. Le risque zéro n'existant pas, peu importe la méthode choisie, je suggère fortement à tous les parents de suivre une formation sur la prévention de l'étouffement.

Il n’est pas nécessaire de commencer l'introduction en même temps (même si cela peut vous simplifier grandement la vie!) et rappelez vous que l'un de vos bébés peut être prêt avant le ou les autres! Quelle que soit votre approche, garder tous vos bébés ensemble au même endroit en leur transmettant une expérience positive pendant le temps des repas. Ceci va contribuer directement à leur développement social et les préparer à la prochaine étape de leur aventure culinaire!

Jusqu'à 12 mois, le lait maternel et/ou les préparations pour nourrisson, est un aliment super important pour la croissance de vos bébés.  Donc on ne se met pas trop de pression: on veut exposer les bébés à différentes textures, saveurs, couleurs, odeurs sans toutefois les forcer à manger ni même goûter. 

Essayez de ne pas comparer la quantité de nourriture consommé par chaque bébé puisqu'ils auront tous des appétits différents et des aliments favoris. Une attitude détendue à l’heure des repas aidera vos bébés à développer une association positive avec la nourriture.

Il est fortement conseillé de ne pas introduire le lait de vache avant l'âge de 9 mois car celui-ci contient beaucoup de sel et minéraux qui peuvent venir surcharger les reins encore immatures de nos petits. Il est recommandé de faire la transition vers 12 mois, tout en suivant l'évolution alimentaire de chacun de vos bébés. Il est primordial de surveiller la réaction de chacun pour ainsi s'adapter à leur rythme.

DES CONSEILS POUR LE NETTOYAGE

Pendant la période d’introduction des aliments, vous aurez l’impression de nettoyer du matin au soir, et ce, 7 jours sur 7! L’instauration d’un bon système de nettoyage vous aidera à passer au travers cette période qui n’est que temporaire chers parents! Voici quelques trucs pour optimiser tout ce qui attrait au nettoyage pendant la gestion des repas:
 

  • Faire un choix judicieux quant aux chaises hautes et sièges d'appoint;
     

  • Prioriser les bavettes en silicones, les bavettes à manches longues ou de types Bibado;
     

  • Tenir un inventaire de plusieurs bavoirs à petits prix, afin d’éviter de faire du lavage à chaque jour;
     

  • Acheter plusieurs ustensiles pour les cuillères préremplies; 
     

  • Acheter des assiettes-napperons si le modèle de chaises est compatible;
     

  • Coller des bandelettes adhésives sur le rebord des chaises hautes et le bas des bavettes;
     

  • Déposer des nappes en tissus ou nappes imperméables en dessous des chaises (on plie, on secoue et on lave de temps en temps);
     

  • Installer des petites serviettes par-dessus le siège des chaises pendant les premiers mois;
     

  • Garder les repas les plus salissants pour le souper pour ensuite offrir le bain (ex: pâtes à la sauce tomate, riz, etc.);
     

  • Déplacer ou ajouter un panier de linge à proximité de la cuisine pour y déposer les vêtements souillés;
     

  • Investir dans un aspirateur automatique et sans fil;
     

  • Implanter une station nettoyage (un bac pour les débarbouillettes souillées et un autre pour les bavoirs souillés, une boîte avec des bavettes propres et une avec des lingettes propres); 
     

  • Profitez de votre animal poilu si vous en êtes un propriétaire!

  • Se faire des contenants avec la combinaison EAU + VINAIGRE + OXICLEAN (le mélange gagnant!).

LES VITAMINES CHEZ L'ENFANT

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Un supplément de vitamine D doit être donné à tous les nourrissons exclusivement ou partiellement allaités, peu importe leur lieu de résidence au Canada. Une carence en vitamine D peut entrainer le rachitisme, associé à une déformation des os. Il est recommandé de poursuivre la supplémentation jusqu’à au moins 1 an.


Chez les enfants recevant une préparation commerciale pour nourrissons, les suppléments ne seraient pas nécessaires si le nourrisson consomme plus de 800 à 1 000 ml/jour. La même règle s’applique après la transition au lait de vache enrichi. 


Dès l’âge de 6 mois, lors de l’introduction des solides, il est recommandé d’offrir des aliments riches en fer en priorité. Une multivitamine pédiatrique n’est pas nécessaire chez l’enfant en santé qui a une alimentation variée et qui suit sa courbe de croissance. 

LE CHOIX DES CHAISES HAUTES

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La position dite sécuritaire pour la chaise haute est verticale ou légèrement inclinée vers l’arrière (de l’ordre de 15-20°). La plupart des chaises hautes permettent un tel ajustement. Idéalement, les pieds de l’enfant devraient être en appui pour favoriser la stabilité posturale nécessaire pour bien respirer, mastiquer et boire.

​Il n’y a pas de chaises hautes meilleures qu’une autre. Cependant, un siège de type Bumbo n’est pas privilégié pour l’alimentation, car celui-ci ne favorise pas un bon alignement des segments du corps avec les pieds en appui.

COMMENT BIEN CHOISIR NOS CHAISES HAUTES

Bien que le choix des chaises hautes varie en fonction des besoins de chaque famille, il y a trois facteurs majeurs qui devraient être pris en considération avant l'achat de celles-ci:

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La facilité d'entretien

Pendant la période d’introduction des aliments, vous aurez l’impression de nettoyer du matin au soir, et ce, 7 jours sur 7! Malheureusement, ce n’est pas une illusion : vous risquez fort bien de frotter la cuisine et la salle à manger toute la journée, particulièrement avec la DME! Voici quelques questions à se poser lors du choix final de vos chaises: Chaise en plastique ou en tissu? Est-ce que certaines parties sont détachables? Y-a-t-il beaucoup de trous/craques/racoins qui semblent difficile à atteindre? Est-ce que le plateau se retire?

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L'ergonomie

Une chaise haute peut être assez emcombrante dans une cuisine ou une salle à manger ... alors imaginez quand on doit prévoir l'espace pour en utiliser deux ou trois en même temps! Dépendemment de l'espace que vous avez à la maison, cela peut devenir un vrai casse-tête. Les parents qui attendent des triplés se tournent souvent vers des sièges qui s'attachent directement à une chaise (rehausseur). Si vous optez pour une la traditionnelle chaises haute, vérifiez si elle se plie facilement. Si vous pensez vous procurer un siège, vérifiez plutôt si les accoudoirs empêchent votre modèle d'entrer sous la table, une fois installé sur une chaise. 

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Le prix

Il peut y avoir beaucoup d'équipement à se procurer lors de l'arrivée des bébés, particulièrement si c'est vos premiers. Certains aricles offrant plusieurs options peuvent faire gonfler la facture assez rapidement. Attention: Le prix n'est pas représentatif de la qualité du produit et de son efficacité. Certains modèles (pour ne pas nommer une compagnie italienne) sont dispendieux et attrayants mais vous feront dire certains mots d'église quand viendra le temps de les nettoyer, ou encore de les plier!

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LES TYPES DE VERRES À PRIVILÉGIER

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Vos bébés grandissent et voilà arrivé le moment de choisir un verre. À bec rigide, à bec mou, avec poignées, à paille? Avec tous les modèles disponibles, il peut devenir difficile de décider vers quel type de récipient se tourner. 

 

POURQUOI EST-CE IMPORTANT?

 

Les différentes options ont un impact sur le patron moteur que le bébé utilisera pour boire. Avant l’introduction du verre, votre poupon a l’habitude d’utiliser la succion, que ce soit au sein ou au biberon, pour avaler les liquides. Sa mâchoire et sa langue se positionnent alors de manière à téter avec un mouvement horizontal. Or, après ses 12 mois, on devrait amener bébé à s’exercer à utiliser un mouvement vertical pour avaler. Ce nouveau patron moteur favorisera une meilleure position de la langue à long terme, ce qui diminue les risques de malocclusion et de certains problèmes d’articulation. Ainsi, la forme et la texture du bec sont à considérer, mais il faut aussi penser aux mouvements de langue et de mâchoire que votre bébé devra faire pour boire à l’aide du verre en question.

 

QUEL CONTENANT CHOISIR?

Le but est d’amener votre poupon à mettre de côté le patron de succion qu’il connait et à prendre de petites gorgées. On peut rapidement offrir un gobelet avec un poids à la base ou un petit verre muni de poignées pendant les repas afin de limiter les dégâts tout en permettant à bébé de se pratiquer à boire au verre ouvert.

 

Entre les repas, le verre ouvert peut être plus difficile à gérer parce que nos bébés sont bien heureux de les utiliser afin de découvrir la gravité et les joies de verser ou de transvider le liquide un peu partout. Et des verres ouverts en double ou on triple, ça peut impliquer... beaucoup de dégâts! Vous pouvez donc opter pour un verre d’entrainement muni d’un court bec ou d’une courte paille. Idéalement, l’embout (paille ou bec) ne devrait pas traverser la ligne des dents, c’est-à-dire que le bout devrait être maintenu en place par les lèvres, et non par les dents.  Les verres d’entrainement avec une valve antifuite, bien que pratiques, sont à éviter puisqu’ils exigent également un mouvement de succion. 

 

Finalement, lorsqu’il s’agit d’habitudes de succion, ce sont la fréquence, l’intensité et la durée d’utilisation qu’il faut garder en tête. Ainsi, si vous offrez un verre avec une valve antifuite à l’occasion, ce n’est pas dramatique! On recommande toutefois de limiter son utilisation et de viser l'emploi du verre ouvert le plus souvent et le plus tôt possible. 

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SÉCURITÉ À TABLE : PRÉVENTION DE L'ÉTOUFFEMENT

 

Saviez-vous que l’étouffement est la première cause de décès chez les enfants de moins d'un an et la quatrième chez les enfants d’âge préscolaire? 

Nous tenons aussi à vous sensibiliser à la sécurité et la prévention des accidents puisque les inquiétudes se voient décuplés lorsqu'on veille sur plus d'un bébé à la fois! Nous croyons que chaque parent devrait détenir une base de secourisme. Il n'est jamais trop tard (ou trop tôt!) pour vous inscrire à une formation, que ce soit via des ateliers en personne dans des centres familiaux ou des centre de formation reconnue, ou encore directement en ligne (ex: des entreprises comme La Petite Trousse)​.

Voici quelques conseils en lien avec la sécurité à table:

  • Inscrivez vous à un cours d'introduction aux solides avec un-e professionnel-le.
     

  • Suivez un cours de secourisme pour bébés et enfants.
     

  • Attachez les petits adéquatement et assurez vous que la position des chaises et sièges est adéquates. 
     

  • Apportez toute la nourriture sur la table, incluant des ustensiles de rechange.
     

  • Diminuer les distractions, tant pour les enfants que le parent.
     

  • Garder une liste des aliments déjà introduits.
     

  • Ne laissez pas les petits sans surveillance pendant les repas.
     

  • Offrir les aliments selon les recommandations (téléchargez notre outil gratuit!)

Q&R SUR LES TROUBLES ALIMENTAIRES CHEZ LES JEUNES ENFANTS

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1- Quel est le rôle de l’ergothérapeute en lien avec l’alimentation?

L'ergothérapeute aide l’enfant de tout âge à développer différentes habiletés, qu’elles soient motrices et/ou sensorielles et adapte l’environnement de ce dernier pour lui permettre de boire et de manger de façon autonome ou plus sécuritaire. 

2- Qu’est-ce que la dysphagie ou le trouble de déglutition?

La dysphagie est un trouble de la déglutition. Il s’agit d’une difficulté à transférer la nourriture, les liquides ou la salive de la bouche vers l’estomac par l’intermédiaire du pharynx et de l’œsophage. Ce n’est pas une maladie, mais bien un symptôme d’une condition médicale. Chez la clientèle pédiatrique, les troubles de la déglutition (et de l’alimentation) sont fréquemment observés chez les nourrissons prématurés en lien avec une pauvre succion, des difficultés de respiration, l’immaturité du système digestif ainsi que la présence de reflux gastro-œsophagien. 

3- Comment est-elle diagnostiquée?

Plusieurs signes cliniques peuvent permettre d’en venir à consulter votre médecin qui fera par la suite une référence aux professionnels requis. Par exemple, si votre enfant a fait plusieurs pneumonies dans les derniers mois, toussote régulièrement ou s’étouffe lorsqu’il mange ou boit, qu’il conserve longuement les aliments dans la bouche avant de les avaler ou qu’il a des résidus dans la bouche après avoir avalé, consultez votre médecin. D’un autre côté, si progressivement votre enfant refuse la cuillère ou le biberon, que les repas s’écourtent, s’allongent ou même deviennent un cauchemar, ce sont là des comportements indiquant qu’il vit probablement un inconfort lors de l’alimentation.

4- Quelles sont les interventions/précautions à prendre avec les enfants dysphagiques?

Les interventions clés sont les « 5 ments » :

  • L’environnement (augmenter/diminuer le niveau d’éveil de l’enfant) ;

  • Le positionnement (au biberon, assis) ;

  • Les équipements (tétines, verres, pailles, ustensiles adaptés) ;

  • Les aliments (changement de textures/consistance/température/couleur) ;

  • L’enseignement (habitudes des proches et techniques) ;

  • L’approche de réadaptation des structures orales-motrices. 

5- Est-ce que c’est une condition permanente ou temporaire?

Compte tenu que la dysphagie n’est pas une maladie, son traitement dépendra de la cause. Que ce soit la prématurité, les reflux gastro-œsophagiens ou l’alimentation entérale (gavage), cela peut amener des impacts sur les capacités orales-motrices et/ou le traitement de l’information sensorielle (difficulté à faire une transition vers les nouveaux goûts, textures, températures ou mode d’alimentation). Chez les enfants en bas âge, une prise en charge précoce combinée à un plan de traitement adapté sera l’idéal pour permettre de normaliser, voire rétablir, les fonctions de déglutition.

6- Qu’est-ce que la sélectivité alimentaire (néophobie alimentaire) et par quoi elle se manifeste?

On parle de trouble sélectif lorsqu’un enfant mange moins de 30 aliments répartis dans les 4 groupes alimentaires. Il peut se désorganiser à la vue ou au contact avec un aliment (tourner la tête, crier, pleurer, paniquer) et refuser catégoriquement d'essayer de nouveaux aliments. Souvent, un certain groupe alimentaire est ciblé. 

7- Qu’est-ce qu’il est possible de faire pour aider l’enfant à accepter de manger plus diversifié?

La règle numéro 1 est de maintenir ou de favoriser l’exposition aux aliments non aimés; que ce soit via la participation à la préparation des repas, le service au milieu de la table, dans une assiette à côté de la sienne et idéalement toléré dans la même assiette que le repas qui lui est présenté. Il faut toujours s’assurer que l’aliment non aimé soit en présence d'autres aliments qu’il consomme de manière régulière dans le but de diminuer l’anxiété et qu’il se sente plus à l’aise d’explorer. Il est également important de ne pas mettre l’emphase sur l’enfant ou les quantités ingérées, mais de miser sur les petites réussites et la patience. 

8- Qu’est-ce que le reflux gastro-œsophagien?

Il s’agit d’un retour spontané du contenu gastrique dans l’œsophage pouvant se présenter sous forme de régurgitations ou de vomissements. Des signes mineurs sont aussi à surveiller, notamment la toux, les avalements à répétitions ou la présence de sécrétions. Souvent, ceux-ci diminuent lorsque l’enfant commence à intégrer les solides. 

9- Avez-vous un conseil pour assurer une alimentation sécuritaire de l’enfant malgré le reflux?

Un positionnement le plus verticalisé possible aux repas et aux boires est idéal. Il est également important d’éviter la position couchée 30 minutes après les repas et les boires. L’ajustement des consistances des solides et des liquides est également une option que votre professionnel peut vous proposer. 

10- Pour les bébés qui ont une alimentation entérale (par gavage), comment est-il possible de le sevrer?

Le tout sera déterminé par votre pédiatre spécialisé en gastroentérologie avec lequel vous aurez des suivis réguliers. Une équipe interdisciplinaire sera présente, composée d’un nutritionniste, d’un ergothérapeute et d’un orthophoniste, et parfois même d’un psychoéducateur ou d’un psychologue. Plus précisément en ergothérapie, le but sera de normaliser le plus possible la région orale (bouche, lèvres, langue) afin qu’elle soit prête à accueillir la nourriture le moment venu. Il est faux de penser que comme l’enfant est nourri par le ventre, qu’il faut négliger la bouche. Il est très important que les deux systèmes demeurent interreliés tout au long du processus afin d’éviter une hypersensibilité au niveau de la bouche. Ceci pourrait créer des impacts à long terme sur l’alimentation et même l’hygiène des dents.

11- Qu'est-ce que la constipation et que pouvons-nous faire pour la prévenir ou y remédier?

La constipation se définit par une diminution de la fréquence des selles associée à une difficulté pour les évacuer.

Il est important de privilégier une alimentation variée, saine et à des heures régulières pour que le transit intestinal développe une régularité. Plusieurs stratégies proprioceptives et tactiles peuvent être intéressantes lorsque la constipation est déjà présente telles que :
 

  • Bébé est couché sur le dos, on effectuer des mouvements de vélo en ramenant les jambes vers le ventre plusieurs fois ;

  • Privilégier un positionnement sur le ventre ; 

  • Massages au niveau du ventre dans le sens contraire des aiguilles d’une montre ;  

  • Mettre de la chaleur sur le ventre. 

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L'ORGANISATION 101 DANS LA CUISINE

La période intense des boires continuels durant les premiers mois fait place à celle où vous devrez cuisiner pour toute la famille. Vos nouveaux défis incluront: une nouvelle routine du matin et du soir avec la garderie et le retour au travail, la grève de la faim, la planification des repas, le nettoyage sans fin, la gestion des comportements à table, les allergies ou intolérances ... ouf! La clé pour garder votre sang-froid? L'Organisation!

Pour en revenir à l'organisation culinaire, on vous propose notre concept des trois ‘P’, afin de vous aider à diminuer votre stress et votre charge mentale. Si vous ne le saviez pas déjà, la gestion des repas n'est pas de tout repos avec des petits qui se déplacent à leur guise dans la maison ! Vous risquez de ne pas avoir une minute tranquille dans la cuisine, d'oû l'importance d'être bien organisé !

ÉTAPE 1: PLANIFIER

Dès que vous aurez trouvé la meilleure routine qui fonctionne pour votre réalité, votre planification sera implantée dans votre organisation familiale et elle deviendra naturelle. Il est évident que vous ferez des ajustements, particulièrement avec l’âge des enfants. Le côté bénéfique de la planification sert à vous sécuriser dans votre routine rocambolesque des premières années à élever des multiples. Il n'y a rien d'agréable à se demander ce qu'on mange pour souper devant le frigo à la dernière minute pendant que les petits se chicanent ou sont accrochés après nos jambes!

 

  • Réévaluer votre espace de travail afin qu’il soit le plus efficace possible (ex : laisser certains équipements en permanence sur les comptoirs, faire du ménage dans vos tiroirs de plats et couvercles, prévoir une section collations dans la cuisine, etc).

 

  • Se doter d'une méthode de travail et rester organisé à l'aide d'outils pratiques (ex : livres ou application de recettes coup de cœur, agenda, tableau pour y afficher le menu et liste d’épicerie).
     

  • Ajouter de l’espace de rangement pour la nourriture sèche et humide afin de cuisiner en grande quantité (ex : meuble supplémentaire pour les collations, achat d’un deuxième frigo ou d’un cube congélateur).
     

  • Faire une liste des incontournables de votre garde-manger et les avoir en tout temps sous la main.
     

  • Concevoir un menu simple pour toute la famille selon les spéciaux de la semaine ou avec des recettes fixes sur rotation (aux 2,3 ou 4 semaines) qui s'adapte légèrement selon la saison.
     

  • Gérer l’épicerie : définir le mode (ex : en personne, ramassage ou livraison), la fréquence (ex : aux 2 semaines), la journée (ex : vendredi soir, dimanche matin) et la personne en charge (ex : vous-même, votre partenaire, amis).
     

  • Décider quelle(s) journée(s) sera consacrée(s) à la préparation des repas.
     

*BONUS : Se laisser une journée dans l’horaire pour s’octroyer une pause bien méritée, soit en commandant du restaurant qui a une promotion X, ou encore, en allant chercher un repas familial déjà préparé. 

 

ÉTAPE 2: PRÉPARER

Une fois votre routine de planification bien en place, c’est la préparation qui vous sauvera du temps précieux lors des repas. Cette partie est primordiale surtout lorsque le temps est venu de retourner au travail. 

  • Investir dans l’équipement culinaire qui ne nécessite presque pas de manipulation et qui vous aide à sauver du temps (exemple : produits Tupperware, mijoteuse, friteuse à air, cuiseur à riz, etc).

  • Respecter les journées qui seront consacrées à la préparation des repas.
     

  • Demander aux grands-parents ou à un proche de venir à la maison spécifiquement pendant la période de préparation des repas.
     

  • Organiser des journées de « cuisine commune » avec un-e ami-e où vous préparer quelques recettes et séparer tous les plats.
     

  • Doubler ou tripler les recettes lorsque c’est possible de le faire.
     

  • Congeler les recettes pour n’avoir qu’à mettre au four et servir.
     

  • Préparer des repas « mijoteuse » avec tous les ingrédients dans des sacs de congélation.
     

  • Éplucher, couper, séparer et préparer les fruits/légumes/collations pour la semaine.
     

*BONUS : Demander à des proches de préparer des plats afin de vous aider de temps en temps. Il n’y a pas que la première année avec des multiples qui est intense … il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. 

ÉTAPE 3: PARTAGER

Qu’entendons-nous par partager? Le partage de bons moments en famille lors des repas, certes, mais également le partage des responsabilités. Le rôle des enfants est de manger les aliments qui sont devant eux, selon leur faim tandis que le rôle du parent est de leur proposer des aliments selon une routine constante.

 

Nous vous invitons à en apprendre davantage sur le concept de partage des responsabilités en suivant les nutritionnistes en pédiatrie.

  • Partager les responsabilités : nourrir ses enfants en les exposant à des aliments différents, avec un aliment familier en accompagnement.
     

  • Partager les responsabilités : laisser les enfants décider s’ils mangent ou non. Accepter ce qui se passe par la suite ... incluant la quantité ingérée (n'hésitez pas à consulter si vous avez des inquiétudes!)
     

  • Impliquer les enfants! Faites-les participer en leur donnant de petites tâches comme aider à dresser la table.
     

  • Partager la nourriture au centre de la table. 

 

  • Intégrer des recettes à son menu où les enfants peuvent activement participer de façon sécuritaire (ex : créer sa propre pizza).

 

  • Échanger pendant le repas (parler de notre journée à la garderie, parler de ce qui se trouve dans notre assiette avec les couleurs/textures).

 

  • Créer un jeu pendant la routine du nettoyage avec de la musique entraînante.


*BONUS : Investir dans une tour d’apprentissage et les garder occupés avec des jeux ou des tâches reliées à la préparation des repas.

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PARENTALITÉ AVEC DES JUMEAUX OU DES TRIPLÉS

Du temps en famille

Pour des détails supplémentaires en lien avec l'alimentation pendant la petite enfance

Écoutez notre entrevue sur l'alimentation 0-5 ans avec notre nutritionniste et nos capsules sur les comportements irritants à table.

LIENS INTÉRESSANTS À CONSULTER:

Source: CHU Sainte-Justine

Source: Nutritionniste en pédiatrie

Source: GIKids

Sources :

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